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Zones à faibles émissions
Chaque ville qui décide de réguler les émissions de CO2 crée son propre système. Résultat: une cacophonie qui laisse les automobilistes perplexes.

Face au problème de plus en plus préoccupant de la pollution urbaine, et en particulier des particules fines, de nombreuses villes prennent aujourd’hui l’initiative. Malheureusement, l’absence totale de concertation conduit à un foisonnement de normes qui laisse les automobilistes perplexes. 

Un exemple: Anvers et Bruxelles

Anvers a déjà mis en place un système de restriction de l’accès aux véhicules polluants. Bruxelles devrait lui emboîter le pas… mais sans l’imiter, comme l’illustre ce tableau comparatif.

Anvers

Bruxelles

Diesel et euronorm 1, 2 et 3

  • Euronorm à partir de 3 (avec filtre à particules): admis dans les zones à faibles émissions. Il s’agit de véhicules dont la première inscription date d’à partir de 2001.
  • Euronorm 2, 1 ou sans filtre à particules: interdits.
  • Euronorm 2: admis jusqu’au 1er janvier 2019. Les essence/LPG sont admis jusqu’au 1er janvier 2025.
  • Euronorm 3: admis jusqu’au 1er janvier 2020.
  • Essence/LPG euronorm 1 et sans euronorm : interdits du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2024.

Euronorm 4

  • Admis à Anvers jusqu’au 1er janvier 2020.
  • Du 1er janvier 2020 au 1er janvier 2025: ces véhicules pourront circuler moyennant paiement.
  • Totalement interdits après 2025.
  • Totalement interdits à partir de 2022 pour les véhicules diesel.

Essence, gaz et LPG

  • Essence avec euronorm 1: admise jusqu’au 1er janvier 2020
  • Essence sans euronorm 1 et dont la 1ère inscription date d’avant 1992: interdites
  • Voitures autorisées jusqu’au 1er janvier 2019..

Ancêtres

  • Voiture de plus de 40 ans: admises contre paiement
  • Voiture à partir de 30 ans et plus: admises contre paiement. Dérogation gratuite prévue pour les véhicules avec la plaque " O " et qui ont plus de 30 ans.

Accès aux zones à faibles émissions

  • Accès autorisés contre le paiement d’un pass qu’il est possible d’acheter 8 fois, et ce même si normalement le véhicule n’a aucun droit d’y accéder selon les critères du règlement.
  • Possibilité d’acheter un pass d’accès pour 8 jours maximum. Le montant de ce pass n’est pas encore connu.

Principale victime de cette confusion: l’automobiliste, qui ne sait plus à quelle norme se vouer!

Touring favorable aux zones à faibles émissions

Les zones à faibles émissions ont également le vent en poupe chez nos voisins, mais hélas, chacun y va de son propre système. Certains pays imposent des autocollants ou des vignettes pour identifier les véhicules polluants, d’autres préfèrent une identification basée sur la plaque d’immatriculation; les uns interdisent l’accès aux véhicules les plus polluants alors que les autres le rendent payant; pour corser le tout, la signalisation varie elle aussi de pays à pays.

Touring soutient l’idée de créer des zones à faibles émissions, mais plaide pour la mise en place d’une réglementation européenne harmonisée.

Les usagers préfèrent les normes aux restrictions

Du côté des usagers, la préférence semble aller à l’imposition de normes plus strictes aux constructeurs. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par Touring auprès des internautes. Seuls 13 % des usagers de la route se disent convaincus par le système des zones à faibles émissions, alors qu’ils sont 66 % à juger que l’imposition de normes d’émission plus sévères aux constructeurs serait plus efficace.

Touring demande une harmonisation européenne

Nous soutenons les mesures prises en faveur de la mobilité et de l’environnement. Cependant, nous constatons que les autorités ont encore du travail pour simplifier la législation et les systèmes actuellement en vigueur. Or, l’uniformisation de la réglementation nous paraît la meilleure garantie d’une adhésion au système et de son respect par les automobilistes et les constructeurs. Nous demandons donc aux autorités belges et européennes de se réunir pour discuter d’urgence d’une harmonisation des systèmes existants et de ceux à venir.